Petite balade dans Tokyo

Nokoru avait réussi à échapper à Suo et à son travail sur des dossiers aussi nombreux que soporifiques. Il prit donc la direction d'un quartier marchand assez réputé.

*Tokyo est quand même une belle ville.* songeait-il. *J'aime tellement voir ces jeunes filles faire du shopping. Elles ont l'air tellement heureuses... Rien n'est plus beau que le sourire d'une fille.*

Nombre de messages : 12 Age : 28 Date d'inscription : 28/05/2007

Sûo avait plusieurs fois aperçu Nokoru au loin devant lui mais la foule compacte l'avait empêché de le ratrapper. De plus il ne pouvait pas lui crier de s'arrêter sinon il perdrait l'effet de surprise et aurait encore plus de mal à le ratrapper.

*Nokoru ce coup-là, tu fait fort !!*

Loin de savoir que Suo le suivait à la trace, Nokoru rentra dans un magasin. Il acheta quelques fleurs qu'il offrit à une passante qui rougit sur le coup. Il se glissa ensuite dans une autre rue, acheta un peu à manger, puis partit s'asseoir sur un banc le temps de finir son gateau. Il se leva à nouveau pour aller flâner.

C'est justement dans la rue dans laquelle Tomyris était en train de vandaliser un magasin de voitures très poluantes que Nokoru se trouvait à présent. La jeune fille s'était levée le matin, avait ouvert sa fenêtre pour prendre un gaz d'échappement en pleine tronche. Via les lampadaires, elle avait suivi la voiture qui allait justement au magasin et avai décidé de leur faire passer l'envie d'enfumer les braves gens. Elle avait donc découpé la vitrine à la tronçonneuse et s'apprêtait à en rajouter une couche.

Nokoru s'approcha de la jeune fille, stupéfait de la voir s'adonner à une si curieuse activité.

"Bonjour, mademoiselle !" l'aborda-t-il. "J'espère que je ne vous dérange pas, mais... j'aimerais savoir ce qui vous met en colère au point que vous détruisiez cette vitrine avec tant de ferveur."

Il s'approcha et lui prit le bras pour tenter de l'éloigner de ladite vitrine.

Tomyris aurait bien envoyé un coup de tronçonneuse en travers de la tronche de Nokoru, mais pour une raison obscure elle se retint au dernier moment. Elle le regarda tout de même de traviole, espérant qu'il partirait en courant et qu'il cesserait de lui sourire de cette manière.

"T'es qui, toi ?" demanda-t-elle, de mauvaise humeur. "J'espère que t'as une bonne raison pour m'aborder comme ça, parce que c'est pas vraiment le moment."

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Suo vit une jeune femme qui détruisait la vitrine d'un magasin à grand renfort de tronconneuse, et faillit paniquer quand Nokoru aborda cette personne. Il tenta d'accélérer le pas en vain a cause de la densité importante de la foule qui les séparaient. Il cria à son ami :

"Nokoru !! Reviens ici ! Il faut retourner au campus !!!" *Et cette jeune fille est plus que dangeureuse à mon avis.*

Un sombre pressentiment le prit soudain. Et si effectivement cette jeune fille était dangeureuse ? Et si elle agressait Nokoru ? Il ne pourrait rien faire à cause de cette foule...

*C'est pas à cause de ces gens, c'est juste que je n'ai pas su le ratrapper à temps !!!*

Tomyris, lassée de tout ce monde qui la ragardait (avec crainte, certes, mais ils la regardaient), décida d'en finir avec le problème du gars qui lui parlait. Il avait peut-être des tas de choses intéressantes à lui dire, mais ce n'était pas vraiment le bon endroit. Elle assoma donc son interlocuteur, le prit sous le bras et sauta sur un poteau électrique. Elle prit ensuite la direction du QG pour pouvoir interroger ce gêneur en toute tranquillité.

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Suo désemparé vit la jeune fille s'enfuir avec Nokoru sous le bras, la tronconneuse dans l'autre. Il continua à avancer avec difficulté dans la rue qui commencait à se dégager. Aussi bizarre que celà puisse paraitre, il avait l'impression qu'il y avait de moins en moins de monde dans la rue, comme si l'inconnue avait emmené avec elle une partie de la foule. Celà lui permit d'aller plus vite à sa poursuite. Heureusement il ne risquait pas de perdre sa trace. Unne jeune fille qui se déplace avec une tonconneuse et un jeune garçon en sautant de lampadaire en lampadaire, ce n'était évidemment pas très discrêt. Réguièrement il demandait à un passant :

"Excusez-moi, auriez-vous vu une jeune femme passer avec une tronconneuse et un garçon ?"

Ce à quoi on lui répondait soit qu'effectivement elle était passée et la direction qu'elle suivait, soit qu'il était complètement baré pour demandé des idioties pareilles et qu'on ne voulait rien avori à faire avec lui. Alternant indices et remarques désobligeantes, Suo avançait toujours à travers les rues de Tokyo, sur les traces de la vandalisatrice de vitrine.

Tomyris passa devant un parc avec son prisonnier sur l'épaule. L'atmosphère paisible lui plut, et elle décida de s'y arrêter. Et pour son paquet, tant pis, elle l'intérrogerait en haut d'un arbre. Elle en choisit un qui lui plaisait particulièrement, déposa Nokoru et s'assit pour regarder le ciel. Pour être certaine que son "compagnon" ne lui échapperait pas, elle se fondit dans l'arbre et referma ses branches sur lui.

Nokoru fut pour le moins étonné de se réveiller en haut d'un arbre. Il profita néamoins de la vue avant de se tourner vers sa ravissante ravisseuse (hahaha, quel superbe jeu de mots !).

"Ah, c'est encore vous." remarqua-t-il d'un ton charmant. "Et que me vaut le plaisir d'être perché ici en si charmante compagnie ?"

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Suo arriva quelques instants après. Il se demanda comment les branches avaient pu se courber à ce point et bloquer Nokoru. Il tenta de le dégager sans succès.

"Franchement tu as un don pour te mettre dans des situations pas possible et éviter ton boulot NOkoru. Bon comment j'vais faire pour te sortir de la... j'ai rien pour couper les branches. J'vais essayer de te tirer vers le haut."

Il commenca a grimper sur l'arbre, tentant de rejoindre la branche située au dessus de son ami pour y prendre appui.

Tomyris n'aimait pas trop qu'on lui monte dessus. Son otage n'avait aucune importance pour elle, et elle aurait aussi bien pu le laisser là, mais sa fièreté l'empêchait de laisser qui que ce soit le lui prendre. Maintenant que Suo essayait de le récupérer, Nokoru avait pris une importance capitale aux yeux de la jeune fille. Elle écarta subitement ses branches, envoyant valdinguer Suo à plusieurs mètres. Après avoir vérifié que l'arbre tenait toujours son prisonnier, elle s'en sépara et se prépara à accueillir Suo s'il décidait de revenir à la charge.

» Dans le froid d'Elmadris.